
18 décembre 2019
Des professionnels de santé et des sociétés savantes ont récemment exprimé leur regret de ne pas pouvoir prescrire à leurs patients la classe la plus récente des antidiabétiques, celle des inhibiteurs de SGLT2 ou gliflozines. Selon eux, alors que ces médicaments représenteraient une avancée pour les patients diabétiques de type 2 et/ou insuffisants cardiaques, notamment en raison de leurs effets potentiels sur les fonctions cardiaques, c’est la Haute Autorité de santé (HAS) qui ferait obstacle à leur accès. Or, ce n’est pas le cas.
A ce jour en effet :
- dans le traitement du diabète de type 2, deux glifllozines, FORXIGA (dapagliflozine) et INVOKANA (canagliflozine), bénéficient d’un avis favorable de la HAS pour l’accès au remboursement. S’ils ne sont pas disponibles, c’est faute d’accord sur le prix entre les laboratoires et le Comité économique des produits de santé (CEPS) ;
- dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, aucune gliflozine n’a d’autorisation de mise sur le marché, prérequis indispensable avant toute évaluation par la HAS. Par conséquent, elles ne peuvent pas être proposées au remboursement dans cette indication.
Pour lever toute incompréhension, la HAS rappelle son champ d’action, explique sur quelles données reposent les avis qu’elle a rendus sur les gliflozines et précise qu’il appartient aux laboratoires de la saisir pour une réévaluation sur la base des nouvelles études disponibles.
Pour en savoir plus : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3136021/fr/traitement-medicamenteux-du-diabete-de-type-2-evaluation-des-gliflozines-par-la-has